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Macron, instigateur de nouveauté dans la formation professionnelle ?

17 Mai 17

Macron, instigateur de nouveauté dans la formation professionnelle ?

L’élection d’Emmanuel Macron va très certainement entraîner une réforme d’envergure dans le milieu de la formation professionnelle. En effet, dès le dévoilement de son programme, une réelle volonté de faire évoluer les choses a été mise en avant. Pour avoir un moyen de comparaison viable entre le candidat d’En marche ! et ses prédécesseurs, il est important de faire le point sur les quinquennats antérieurs.

Macron Formation

 

Historique

Tout d’abord, et ce depuis 2002, le milieu de la formation professionnelle s’accommode au gré des élections. Après l’élection de Chirac, une loi portant sur la création du contrat de professionnalisation, son ouverture aux sans emploi de plus de 25 ans et la mise en œuvre du Droit Individuel à la Formation (DIF) (et qui a d’ailleurs changé d’acronyme pour CPF) est entrée en vigueur.

Puis en 2009, suite à l’élection de Sarkozy, une nouvelle loi fait son apparition. Elle entraîne la diminution du nombre d’Opca, ainsi que la création du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FFSPP).

Pour finir, le quinquennat d’Hollande a été lui aussi soumis à de profondes modifications : la réforme du 5 mars 2014 supprime d’une part le DIF pour laisser place au CPF (Compte Personnel de Formation), et également l’obligation de financement au titre du plan de formation.

 

Qu’en est-il à l’heure actuelle ?

Emmanuel Macron se retrouve donc face à une situation mitigée courant 2017 : il dénonce, de par son opacité et sa complexité, le manque d’efficacité de la formation professionnelle. Il entend donc améliorer ce milieu en exigeant plus de transparence et de justesse.

Deux aspects majeurs doivent être rapidement réformés. D’une part les choix de formations, qui sont bridés par des listes prédéfinies ne correspondant pas assurément aux besoins du marché ni aux envies de chacun. D’autre part l’accès à la formation, qui reste assez obscur : manque de renseignements sur les droits et les alternatives de chacun…

Le nouveau Chef de l’Etat vise en premier lieu le système de listes des certifications éligibles au CPF (la dernière version en compte plus de 2900, sans compter les listes régionales ou de branches).

Subséquemment, la priorité sera donnée au conseil en évolution professionnelle (CEP), et une mutualisation du CPF avec le CIF pourrait être créée.

Pour finir, en vue d’instaurer un système plus efficace, une partie de la collecte des cotisations de participation à la formation devrait être convertie en droits individuels pour les actifs. Dans ce cas, les individus pourraient s’adresser directement aux prestataires de formation. Dans ce cas-ci, Macron propose même de supprimer le rôle d’intermédiaire des Opca et de les réorienter vers le conseil d’entreprise.

Le programme d’En Marche ! prévoit également de former un million de chômeurs (de longue durée et peu qualifiés) et un million de jeunes peu qualifiés, ce qui permettrait de les rendre plus compétitif sur le marché du travail.

 

La question du financement

Une question fait donc écho à toutes ces nouvelles : mais comment financer cela ? Tout simplement grâce à un plan d’investissement public de 50 milliards d’euros, dont 15 milliards seraient consacrés à l’augmentation de la qualification professionnelle des plus nécessiteux.

Le dernier point fondamental de notre article concerne le contrôle de la qualité des organismes, ce qui était déjà un objectif de la précédente réforme de la formation professionnelle, faisant suite au Décret d’août 2015.

Macron prévoit tout simplement la mise en place de labels spécifiques permettant le contrôle de la qualité des offres de formation. Labels qui seront, comme l’a souligné Marc Ferracci, attribués sur le long terme et soumis à des procédures simplifiées. Les délais de labellisation devraient par ailleurs être relativement courts.

Pour conclure, ce nouveau programme devrait entraîner de profondes modifications du milieu de la formation professionnelle, et intensifier la compétitivité nationale en termes de formation continue.

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