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Réforme de la formation : quels changements espérer ?

27 Avr 18

Réforme de la formation : quels changements espérer ?

 

En mars dernier, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a présenté une nouvelle réforme de la formation professionnelle. Si le Compte Personnel de Formation reste similaire, les bénéficiaires, montants et contrôles évolueraient. Découvrez ce qui va changer pour vous.

 

Les plafonds bougeraient

Les salariés à temps plein bénéficieraient de 500 € par an, ce montant étant plafonné à 5 000 €. De leur côté, les salariés non qualifiés verraient leur montant passer à 800 € annuels pour plafonner à 8 000 €. Les salariés à temps partiel enrichiraient leur compte en fonction du temps de travail effectué.
Les entreprises et les branches pourraient également approvisionner le Compte Personnel de Formation.

 

Les publics sensibles plus avantagés

Le travail à temps partiel est en majorité occupé par des femmes. La nouvelle réforme prévoit donc d’harmoniser les droits entre les salariés à temps plein et les salariés à temps partiel.
Le second public visé concerne les demandeurs d’emploi : dès le 1er mois d’inactivité, ils seraient accompagnés dans un parcours de formation adapté et disposeraient de remises à niveau.

 

Un accompagnement généralisé

La réforme de la formation donnerait naissance au Conseil en Évolution Professionnel. Un opérateur extérieur serait mis à disposition des salariés pour évaluer leurs compétences, définir leur projet professionnel et trouver les formations les plus adaptées.
Tout au long de leur vie, les actifs et les personnes en recherche d’emploi auraient accès à une application mobile CPF listant leurs crédits, les formations disponibles et leurs débouchés. Ils pourraient également s’inscrire à des modules sans passer par un intermédiaire.

 

Les formations changeraient de cadre

Dans le cadre où un salarié souhaite bénéficier d’une formation longue pour laquelle il n’a pas assez de crédit, un système d’abondement lui serait proposé. Ce système, déclenché avec l’accord d’une commission, inclurait l’entreprise employeuse et l’État.
D’autres formations issues de l’innovation pédagogique verraient le jour. MOOC, digital learning ou modules seraient inscrits en tant que formation dans le registre de l’État.

 

Les petites entreprises encouragées

Historiquement moins à même de délivrer des formations à leurs salariés, les TPE et PME verraient leur pouvoir s’accroître. Un système de solidarité entre grandes structures et petites entreprises devrait voir le jour via un plan de formation.

 

Les démarches simplifiées

La cotisation changerait également : elle passerait de deux budgets à un, tout en gardant son montant actuel. Le nombre d’organismes collecteurs diminuerait également puisque l’URSSAF devrait être seul récipiendaire. Les démarches seraient naturellement simplifiées.
Pour finir, la construction du plan de formation se simplifierait en supprimant les sous-catégories du plan. Il serait simplement du devoir de l’employeur de proposer des formations adaptées et de maintenir l’employabilité de ses collaborateurs.

Le texte présenté au Conseil des Ministres le 27 avril devrait être appliqué dans le courant de l’année. Élaboré avec les partenaires sociaux majoritaires, le texte prend en compte les évolutions demandées par les employeurs et par les citoyens. Ces changements soulignent une démarche positive de la part du Gouvernement. Reste à voir comment se dérouleront les discussions.

 

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Article rédigé par Raphaële CHAMP.

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