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Formation professionnelle : réforme des partenaires sociaux

13 Juin 17

Formation professionnelle : Quel rôle pour les patronat et syndicats ?

 

La République En marche, brillante dans les résultats au 1er tour des législatives face à ses concurrents, met en cause dans son projet de réforme le rôle des partenaires sociaux. Pourtant, la valeur ajoutée de ceux-ci dans la gestion des firmes est estimée à 6.8 milliards d’euros.
Comme toutes les deux semaines, le Copanef (Comité Paritaire Interprofessionnel National pour l’Emploi et la Formation) s’est réuni mardi pour évaluer la gestion par les syndicats et patronat des 6.8 milliards collectés annuellement pour la formation professionnelle des salariés.

 

La réforme

Pour rappel, Emmanuel Macron a comme projet de reprendre en main l’assurance-chômage par l’Etat, ce qui met en lumière la remise en cause du paritarisme. Bien que l’échéance ne soit prévue que pour début 2018, la réforme de la formation professionnelle en rajoute une couche : on remet en cause le rôle des intermédiaires entre employeur et employé, notamment les Opca, afin de miser sur le CPF.
Même s’ils reconnaissent l’extrême complexité administrative de la formation professionnelle (en particulier la coordination état/régions, patronat/syndicats), et ce malgré les réformes, les partenaires sociaux ont senti la roue tourner.
Le vice-président du Copanef a affirmé il y a peu qu’il était nécessaire pour ces derniers de légitimer leur valeur ajoutée, étant donné qu’elle est remise en question par le courant politique.

 

Dans quelle mesure peut-on parler de valeur ajoutée ?

L’Opca interprofessionnel Opcalia, qui a récolté 613 millions auprès de 65000 entreprises en 2016, a devancé ce questionnement en mesurant son empreinte économique à travers une étude du cabinet Goodwill.
Il en résulte que 1 euro dépensé par Opcalia rapporte 5.3€ à la collectivité, et ce grâce au travail d’intermédiaire.
L’autre Opca interprofessionnel, Agefos PME, défend également sa position, qui permet notamment de dénicher des financements complémentaires. Conforté par ses 966 millions de recette en 2016 et ses 340000 adhérents, le directeur général souhaite désormais miser sur le numérique, et a dévoilé récemment trois offres payantes : pilotage des obligations sociales, conception d’un plan prévisionnel et transmission des demandes de formation.
Bien que la loi interdise aux Opca de dégager du bénéfice, il semblerait que l’évolution de la conjoncture actuelle entraîne de profondes modifications dans ce fonctionnement pré établi : les prestataires de services sont effectivement de moins en moins dépendants des contributions des entreprises, ce qui va probablement entraîner d’importantes modifications structurelles dans un futur proche.

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